Si vous m’aviez demandé il y a six mois si j’avais pardonné à mon père, j’aurais probablement répondu par l’affirmative. Je pensais en avoir fini avec tout cela.
Il semble que ce ne soit pas le cas.
Je suis furieuse qu’il n’ait jamais reconnu son comportement et ses effets sur sa famille. Je suis furieuse qu’il n’ait jamais évolué en tant qu’être humain au point que je puisse avoir avec lui une relation qui ne soit pas toxique. Je suis énervée que l’univers m’ait donné une telle merde en ce qui concerne mon père, et que ça ne s’améliorera jamais, parce qu’il est parti.
Jamais il ne m’a demandé de lui pardonner. Honnêtement, je ne sais pas s’il a vu quelque chose de mal dans ce qu’il a fait. Je ne sais pas s’il y avait un soupçon de vrai remords dans son âme. Je suis sûr qu’il se sentait mal que ses enfants l’aient pratiquement renié, mais a-t-il jamais vraiment compris pourquoi ? Je ne le saurai jamais.
Je ne sais pas s’il croyait en une quelconque vie après la mort. (Pour être honnête, je m’interroge moi-même sur ce point). Mais j’espère que son moi supérieur reconnaît que sa vie a été une tragédie et qu’il s’est infligé lui-même une grande partie de cette tragédie. Je l’admets, je veux que ce salaud souffre. Mais pas la souffrance générique. Une souffrance née d’une véritable compréhension de ce que ses actes ont fait subir à ceux qui l’aimaient.
Il semble que je sois le seul à être en colère contre sa mort. La plupart du système est vraiment triste, surtout les enfants. Moi ? Je me demande si nous serions encore un système sans lui.
Et oui, je commence à me dissocier assez fortement, donc je vais poster ça tant que je peux. Ces derniers jours, c’est une sorte de porte tournante qui s’est ouverte au T-E-C land.